Avouez-le, nous avons toutes eu ce moment où l’on s’est dit : « Bon, cette fois c’est décidé, je change ! »… et puis, trois jours plus tard, nous étions confortablement installées dans notre bonne vieille routine, un pot de glace à la main ou une excuse en béton armé dans la poche.
Pourquoi ? Parce que nous n’avons pas toujours choisi la bonne raison de changer. Le plus souvent, nous décidons de nous transformer parce que « ça fait bien », parce que « tout le monde le fait », ou encore parce que « quelqu’un nous a fait une remarque qui nous a piquées au vif ». Bref, nous changeons… pour les autres.
Mais le problème, c’est que changer pour plaire, c’est un peu comme porter des chaussures trop petites : au début, ça peut sembler élégant, mais très vite, ça fait mal.
Alors, si aujourd’hui vous sentez qu’un changement s’impose, posez-vous la vraie question :
le faites-vous pour vous, ou pour cocher la case d’un regard extérieur ?
Alors, si aujourd’hui vous sentez qu’un changement s’impose, posez-vous la vraie question :
le faites-vous pour vous, ou pour cocher la case d’un regard extérieur ?
La fausse bonne motivation : changer pour être « validée »
Soyons honnêtes, il y a toujours une petite partie de nous qui rêve d’entendre les applaudissements. « Bravo, tu as perdu du poids », « Super, tu t’es mise au sport », « Wahou, quel nouveau job ! ». Mais ces compliments, aussi agréables soient-ils, ne sont que des bulles de savon : jolis reflets, mais fragiles et temporaires.
Changer pour les autres, c’est courir un marathon en espadrilles : beaucoup d’efforts, peu de résultats durables, et des ampoules garanties.
Le vrai défi, c’est de trouver en soi une motivation qui ne dépend pas d’un spectateur extérieur, mais de votre propre vision de vie.
Et si vous décidiez de changer pour VOUS ?
Changer pour soi, ce n’est pas être égoïste. C’est au contraire une manière de se respecter. Cela signifie :
- écouter vos besoins réels,
- choisir un cap qui vous correspond,
- et vous engager dans une démarche qui nourrit votre énergie au lieu de l’épuiser.
Trois exercices pour amorcer un vrai changement (celui qui tient la route)
1. Clarifiez votre motivation profonde
Asseyez-vous avec un carnet (ou votre smartphone si vous êtes du genre digital addict). Notez :
- Pourquoi ai-je envie de changer ?
- Qu’est-ce que j’attends vraiment ?
- Et surtout : est-ce que ce désir vient de moi, ou de l’image que je crois devoir renvoyer ?
Un petit test : si demain, personne ne vous voyait, si aucun réseau social n’existait, auriez-vous quand même envie de ce changement ? Si la réponse est oui, c’est que votre motivation est solide. Sinon, peut-être êtes-vous en train de courir après une médaille qui n’existe pas.
(Astuce humoristique mais vraie : collez un Post-it sur votre miroir avec écrit « Je ne suis pas Instagram ». Ça aide à relativiser.)
2. Projetez-vous dans le futur
Fermez les yeux (oui, maintenant). Imaginez-vous dans un an, si vous avez déjà intégré ce changement dans votre vie. Visualisez le décor : où êtes-vous, comment vous sentez-vous, avec qui, dans quel état d’esprit ?
Plus votre vision est précise, plus votre cerveau va commencer à se mettre en ordre de marche pour la rendre possible. C’est un peu comme programmer un GPS : sans destination claire, vous risquez de tourner en rond.
Un petit exercice : écrivez une lettre à votre « vous du futur ». Décrivez ce que vous ressentez, ce que vous avez accompli, et comment vous vous remerciez d’avoir osé. Rangez cette lettre dans une enveloppe, et ouvrez-la dans un an. (C’est comme une bouteille à la mer envoyée à soi-même, avec moins de risques de finir entre les mains d’un pêcheur breton.)
3. Le pouvoir du petit pas
Nous avons toutes tendance à viser trop grand, trop vite. Résultat : nous nous décourageons.
Un exemple : vous décidez de courir trois fois par semaine alors que vos baskets prennent la poussière depuis 2018. Autant dire que vos genoux vont vous détester dès la deuxième sortie.
Le secret ? Le micro-changement. Choisissez une action si simple qu’elle en devient presque ridicule. Lire 5 minutes par jour. Monter les escaliers au lieu de prendre l’ascenseur. Remplacer un soda par un verre d’eau.
Parce qu’en réalité, ce n’est pas la taille du pas qui compte, mais la régularité. Et ces petits gestes, cumulés, finissent par créer une transformation durable.
(Petit clin d’œil : Rome ne s’est pas faite en un jour, mais votre canapé a probablement été marqué par des années d’assise intensive. Patience et humour, donc.)

Les pièges à éviter (pour ne pas retomber dans le cercle infernal)
- Le perfectionnisme : vouloir tout changer en une fois, c’est comme vider une piscine avec une cuillère. Vous vous épuiserez avant d’avoir commencé.
- Les comparaisons : rappelez-vous que chaque personne a son rythme. Ce n’est pas parce que votre collègue s’est mise au yoga et poste des photos en lotus parfait sur Instagram que vous devez vous plier en deux dans votre salon.
- La culpabilité : un faux pas n’est pas un échec. C’est juste… la preuve que vous êtes humaine. Le secret, c’est de recommencer, encore et encore, avec bienveillance.
Conclusion : et si vous deveniez la bonne raison ?
Changer pour soi, c’est choisir la liberté. C’est décider que votre bien-être, vos rêves, vos envies valent plus qu’un like ou qu’un compliment. C’est vous offrir l’opportunité d’une vie plus alignée, plus riche, et surtout plus authentique.
Alors, la prochaine fois que vous sentez monter ce désir de transformation, posez-vous la question : « Pour qui suis-je en train de le faire ? »
Et si la réponse est « pour moi », alors foncez. Doucement, mais sûrement. Avec vos baskets de 2018 ou votre carnet neuf, avec vos doutes et vos éclats de rire. Parce que, soyons honnêtes : vous êtes la seule personne avec qui vous passerez 100 % de votre vie. Autant que ce soit une belle aventure.
Et si la réponse est « pour moi », alors foncez. Doucement, mais sûrement. Avec vos baskets de 2018 ou votre carnet neuf, avec vos doutes et vos éclats de rire. Parce que, soyons honnêtes : vous êtes la seule personne avec qui vous passerez 100 % de votre vie. Autant que ce soit une belle aventure.